Paroles La fugue (série noire ii) Svinkels

La fugue (série noire ii)

J’me suis levé c’matin, y’avait quelque chose de bizarre, d’indéfinissable
J’ai pas tout de suite remarqué qu’y’avait plus ses affaires
J’ai appelé son nom, regardé dans chaque pièce,
K’ai cherché partout mais y’avait personne
Il avait disparu mais qu’est ce qui s’est passé ? Alors là !

Mais où est passé Xavier, il a disparu ?
J’suis parti bien trop loin, vous m’retrouverez jamais les Svinkels
Mais où est passé Xavier, parti dans les rues ?
J’ai pris l’vélo, l’bateau et là j’suis devant la gare d’Argenteuil
Mais où est passé Xavier, qu’est-il advenu ?
Ca m’a pris d’un coup, plus rien à foutre de rien, rien à foutre de tout
Mais où est passé Xavier on l’reverra plus ?
J’l’avais dis à tout l’monde je n’ferai pas un album pendant la coupe du monde !

Tout avait bien commencé il avait cuisiné des cheeses
S’était remis au biz en demandant l’adresse des Assedic
On avait même projeté d’faire deux, trois trafics
Genre pécho d’la dope ou pécho du Croisic
Il avait fait tellement d’vélo
Qu’il pourrait s’échapper d’la rade en pédalo
Dans son délire mégalo, notre grande carrière tombe à l’eau P’tête qu’on a ronflé trop fort,
Avec Baste on a bu l’cubi jusqu’à l’aurore
Si j’me rappelle bien c’était l’été j’crois qu’dimanche soir
Qu’avait commencé toute cette histoire
On était là à tiser, il s’est volatilisé,
Disparu dans la nuit, envolé comme le cubi
Les gendarmes ont été gentils et m’ont dit d’pas m’affoler
Comme dans la plupart des cas au bout d’trois jours il reviendrait
Toute la journée d’hier tournaient les hélicoptères
Il est parti trop vénère vers la base militaire
Xanax mon chéri tu nous donnes bien du soucis
On arrive plus à fermer l’œil depuis qu’t’es parti
J’ai beau m’résonner j’ai peur ouais j’crains pour ta vie
Il peut s’passer tellement d’choses dans une grande ville comme Paris
Où est passé Kiki? Elucider ce mystère
J’me regarde dans la glace, mais qu’est ce qu’on a pu faire de travers ?
Sur les nerfs comme un ado qu’assume son père et sa mère
Faut appeler Super Nanny ou l’
Grand Frère pour s’occuper d’lui
Mais qu’est ce qui s’est passé ? Alors là !

Parti 3 jours avant France-Brésil comme Coluche en 86
Son rêve d’être journaliste sportif, on en parlait d’vant L’équipe
Obligé d’évoquer sa fugue à la police
Le jour prévu pour la visite d’
Océanopolis
Partie d’tennis en pyjama, triste constat
Il a déchiré son bras comme le contrat
A chaque crache dedans, il tape un coup d’sang (Fout l’camp) et nous met grave dedans
Pour entendre la voix grave enfumé d’
Monsieur Xavier
Obligé d’déclencher l’plan épervier
Il est parti sans finir son bol de Banania
Cinéma, comme une meuf qu’a ses ragnagnas
A c’qu’il parait il aurait trouvé un p’tit boulot
D’assistant dans un studio, ouais complètement mytho
Mais l’pire dans tout l’scénario c’est qu’le p’tit salaud
A embarqué la PS2 et notre vidéo !

Mais où est passé Xavier, il a disparu ?
J’suis parti bien trop loin, vous m’retrouverez jamais les Svinkels
Mais où est passé Xavier, parti dans les rues ?
J’ai pris l’vélo, l’bateau et là j’suis devant la gare d’Argenteuil
Mais où est passé Xavier, qu’est-il advenu ?
Ca m’a pris d’un coup, plus rien à foutre de rien, rien à foutre de tout
Mais où est passé Xavier on l’reverra plus ?
J’l’avais dis à tout l’monde je n’ferai pas un album pendant la coupe du monde !

C’est tous les ans l’même cirque, le même cinéma
Avec le manager ils ont niqué une retraite musicale
Prétextant leur faux délire genre (???)
Ils ont pourri mon été et mon mondial, c’est pas acceptable
Si seulement ça s’passait en Afrique
C’est toujours la Bourgogne, l’
Armorique
Foute du bled franchouillard où je n’suis pas bien Thermomètre bloqué sur 10°
C à midi en juin
Faut une voiture pour aller faire les courses
Autant aller créer dans la brousse
Enfin bref, j’ai autre chose à foutre
Quand j’y pense j’aurais mieux fait d’être joueur ou arbitre de foot
S’il continue à m’faire chier je vais jumpéizé
Taper ma crise et puis tout péter
Je suis sur le fil du rasoir, en sursis
Une histoire de bout d’gras et j’commence ma dramaturgie
Ils ont voulu me faire bouffer d’la salade
Comment veux-tu qu’j’arrive à garder mon calme ?
La nuit ils arrêtent pas d’ronfler
Ils font exprès d’dormir sur le dos, j’ai beau m’emmerder Toujours pareil, ils foutent le bordel
Y’en a un qui s’lève à 8 heures, et l’autre qui s’couche à 9, surnaturel
Je n’peux plus rester zen, tellement fragilisé
Que rien qu’en respirant je pourrais choper l’hépatite C
Ces cons ils m’ont pourri mes vacances
Y’avait l’mondial, Wimbledon, le Tour de France
Et là j’me retrouve dans un bled pourri où y’a même pas Canal+ putain
Bon allez ça suffit leurs conneries
J’veux plus rien avoir à faire avec eux
Franchement c’est terminé … Svink de merde